AFFAIRE DE FAMILLE
On apprend dans le compte-rendu du conseil municipal du 03 octobre 2011 affiché en mairie, que le conseil a voté à l'unanimité un engagement financier de 2670€ pour étendre le réseau d'eau potable aux Assivets. Il s'agit d'alimenter en eau 3 terrains constructibles. Sur l'un de ces terrains, une maison est déjà en construction et le propriétaire a légitimement besoin d'eau courante. Ceci ne veut pas dire que la collectivité doit payer les frais de raccordement d'un particulier. C'est pourtant ce qu'expose aux élus l'adjoint chargé de l'urbanisme. Les élus, mis devant le fait accompli n'ont pas été tenus informés du contexte que voici :
Le maire a accordé un permis de construire le 04 mars 2011 sans l'instruire correctement. Il prétend avoir "évoqué la nécessité de l'extension du réseau" lors d'une réunion de travail le 28 avril. Quelques jours auparavant, le 15/04/2011, s'est tenue une réunion du conseil municipal qui ne fait pourtant pas mention de cette nécessité. La décision de ponction sur le budget 2012 pour réaliser ces travaux n'intervient donc qu'aujourd'hui, sept mois après avoir accordé le permis.
Il y a peu de temps, le 13 septembre 2011, le frêre du propriétaire de la maison en construction dépose une déclaration préalable de création d'une unité foncière de 2000 m² aux Assivets. L'arrêté municipal daté du 26 septembre dernier accepte ce projet "sous réserve que l'unité foncière ainsi créée soit raccordable aux réseaux publics d'eau". C'est maintenant chose faite. La boucle est bouclée.
Le lecteur jugera de l'interconnexion entre ces deux affaires et de l'opportunité d'affecter des finances publiques au service d'intérêts privés. C'est comme ça que ça marche à Castillon. Les promesses électorales faites par Monsieur le maire pour assouvir l'apétit spéculatif immobilier de quelques uns ne se réaliseront pas. Nous y veillerons.